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Le «Mémoire» de Philothéos, patriarche œcouménique de Constanti nople, publié par M. Ghédéon (1911), sert de point d’appui pour la rédaction d’un «συναξάριον», à savoir d’une biographie de saint Nicodème, le Nou veau, qui reste inconnu quoiqu’il fut le troisième (autant que nous en sachions) saint odoriférant de Salonique.L’intérêt porté à ce saint-là est dû à ses liens avec le monastère de Philokalli à Salonique, autour duquel s’est déjà formé une certaine «littérature», due notamment aux publications de R. Janin et de P. Macdalino, portant sur les églises et les monastères de la capitale macédonienne et, particuliè rement, sur les études plus spécialisées de A. Tsitouridou et du professeur G. I. Théocharidis.Pourtant, tout ce qui a été écrit jusqu’à présent au sujet de saint Nicodème est très peu, bien que sa vie fût fort intéressante et particulière.D’après le matériel existant et à l’aide de la bibliographie disponible (qui se réfère à 32 notes poussant plus loin le commentaire de problèmes spéciaux), il s’ensuit que:Nicodème est né à Veria de la Macédoine aux environs de 1260-1270 et il est mort vers 1308-1309.De noble origine—-sa famille était la plus notoire de la ville—il est très tôt devenu moine et il a même décidé de mener une vie d’ascète.Il est fort possible qu’il a inauguré son activité de moine à la région Σκήτη de Veria et a fini par se trouver dans le monastère cénobite de Philokalli à Salonique.Il a essayé de ramener à la voie du salut les prostituées de Salonique, ce qu’il a provoqué sa poursuite de la part du supérieur du monastère (ήγού- μενος) et son envoi dans un couvent de campagne où il a trouvé la mort, assassiné par de malfaiteurs.On l’a communié et enterré près de là, hors du monastère et de ce lieu surgi ssait peu à peu un odorat (ευωδία) qui a incité les chrétiens de chercher et de découvrir sa dépouille, intacte et nullement décomposée.Après ces événements, on lui a conféré tous les honneurs mérités et on l’a de nouveau enterré au même lieu, par l’intervention personnelle de l’empereur byzantin Andronic le deuxième; on a même bâti une église «extramuros», près de sa tombe, à l’extérieur de monastère de Philokalli et les fidèles y venaient se procurer de myrrhe et de se guérir.On reconte bien de miracles dûs à sa grâce; l’article en cite trois d’eux, les pus significatifs.Les assassins de Nicodème ont été punis, arrêtés par les Catalans qui ravageaient la région (1308-1309).Philothéos a ramassé tout le matériel pour la rédaction de son Mémoire élogieux, s’appuyant aux récits de tous ceux qui vivaient dans le monastère, chose qui, d’une part, comportait certaines difficultés, puisqu’il n’y avait pas de documents écrits, mais qui, d’autre part, facilitaient la shuation, puisque Philothéos, lui-même, fut aussi l’un des supérieurs (ήγούμενος) de ce monastère de Philokalli.
(EN)